Tasmania, or the ultimate Wilderness
Certains rêvent d'ile déserte, d'autres de skyline et de béton armé (hein Tristan?), d'autres encore de montagnes enneigées. Du coup, chacun à sa(ses) destination(s) de rêve. Pour moi, le rêve c'est la nature dans toute sa grandeur, immaculée. Cela ouvre plusieurs horizons: l'Alaska et son Mt McKingley, la patagonie, la Nouvelle-Zélande (ile sud) et la Tasmanie. Dans quelques semaine maintenant, je vais avoir la chance de gouter un de ces rêves, je vais fouler -pour deux déjà trop courtes semaines- le sol tasman. Il paraît toutefois qu'il ne faut pas se laisser tenter par le diable, j'espère tout de même (re)voir l'animal nocturne (au zoo, ça compte pas vraiment).
Pourquoi la Tasmanie? Le "triangle" comme ils aiment à s'appeler, à beaucoup pour plaire, avec ses près de 40% de parc national, dont une bonne partie classée patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO. C'est tout simplement la région du monde à climat tempéré où la nature a pu garder ses droits, avec ses espèces endémiques -aussi bien animales que végétales. Le paradis pour qui aime la nature, entre Strahan -petite ville coincée sur la côte ouest, subissant les assauts des 40ème rugissants, pourtant jusqu'à pas si longtemps seulement accessible par la voie dangereuse de la mer, tellement les montagnes qui l'entoure sont majestueuse-, Hobart -port abrité du sud-est veillant à l'abri du Mt Wellington sur les nombreuses iles jalonnant la péninsule de tasman-, le Cradle Moutain national park -avec l'Overland track, randonné de 80km mondialement connue des spécialistes pour la beauté de ses paysages immaculés, ses sommets enneigés et ses grands lacs-, la péninsule de tasman -avec sa foultitude de caps et falaises, où l'on peut observer la faune aquatique locale-, les superbes "painted cliff" de Maria Island, et les plages de sable blanc du nord-est -paradis des surfeurs. Comment ne pas vouloir aller se perdre dans l'une des plus vieille forêt du monde, avec ses eucalyptus de 100m de haut ? Comment ne pas vouloir apercevoir la seule espèce de marsupial carnivore, le diable de tasmanie, où mieux encore faire que la légende du tigre de tasmanie, prétendu non disparu, redevienne réalité? Pourquoi ne pas aller s'émerveiller des wallabies blancs de Bruny Island, des Monotrèmes -vous savez, ces mammifères étranges qui pondent des œufs, représentés par l'ornithorynque et l'échidné-, des nombreux oiseaux marins, des dauphins, baleines, léopards de mer et autres pingouins?
Vous devez maintenant imaginer un peu mieux ce que ce petit truc la-bas, en dessous de l'Australie, peut offrir comme merveilles. Dire que cette ile a si longtemps servi de bagne, l'histoire a parfois le sens de l'humour. Si vous me connaissez un minimum, vous percevrez alors facilement pourquoi je rêve d'aller me fondre dans cette nature florissante mais parfois hostile. J'irai donc dans quelques semaines dans ce petit coin de paradis, mais au sens touristique. En effet comme vous le savez c'est l'hiver, du coup il ne va pas faire très chaud avec un isotherme 0°C pas significativement plus haut que le niveau de la mer. L'Overland Track, objectif premier, est donc remis à une période plus propice (il faudra que je revienne!): pas que ce soit impossible de le faire, mais les conditions météo hivernales sur la côte ouest peuvent nous offrir une grosse cinquantaine de centimètres de neige, nous bloquant au pire au milieu de nulle part, au mieux dans un refuge -qui se résume à des planches en bois, un point d'eau, et une cheminée pour faire le feu. Il est donc nécessaire d'être bien équipé, et de partir au moment où les conditions sont favorables. La dernière condition ne peut malheureusement pas être assurée. Autre raison de renouveler l'expérience tasmanienne, Maria island ne sera pas accessible en juillet: le recensement des animaux aura lieu! et malheureusement ils n'ont pas besoin de volontaires pour cela. Maria island, c'est une ile classée entièrement parc national, où il n'y a rien, à part un embarcadère de ferry, un ancien pénitencier où on peut dormir sommairement pour une poignée de dollars, quelques sentiers et la nature dans toute sa force. Quelle déception lorsque la compagnie de ferry m'a annoncé l'absence de service pour le mois de juillet, renvoyant au pays des rêves ce séjour autarcique en harmonie avec la faune de tasmanie, ces couchés et levés de soleil depuis les fameuses "painted cliff". Heureusement, il reste encore trop de destinations pour la grosse dizaine de jours que je vais passer la-bas: il a fallu choisir! A priori, je visiterais Hobart, puis irai sur Bruny Island (dont le nom est donné par l'explorateur français Bruny Des ), arpenterai des caps et falaises de la péninsule de Tasman, et enfin profiterai de la vue depuis les monts des superbes plages de Wineglass Bay. Mais ce n'est pas encore définitif, cela dépend des rencontres que je vais faire sur place, et de ma capacité à résister à la tentation à fire bay.
En ce qui concerne l'accès à l'ile, il y a deux possibilités: la voie des aires et la voie de la mer. Pour ceux qui se trouveraient à Melbourne, prendre le Ferry "Spirit of Tasmania" est une bonne option pour rejoindre le triangle par le nord. Malades de mer s'abstenir, il vous faudra affronter, de nuit, les quarantièmes rugissants. Sinon vous pourrez prendre l'avion jusqu'à Hobart ou Launceston,en trouvant un billet d'avion pas cher sur le très bon site pour voyageurs francophones www.monnuage.fr.
En tout cas, vous retrouverez les compte-rendus de ces aventures ici-même, avec les photos qui vont bien. Reste plus que quelques détails matériels à régler: location de voiture, achat de tente, achat de batteries supplémentaires pour mon appareil photo.
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