Vivid Sydney, c'est terminé!

On s'y était bien habitué, un mois déjà que notre -remarquez ce possessif- Opéra se parait de lumières changeantes à la nuit tombée.

Rassurez-vous, il reste magistral dans son nouvel habillage plus sobre. En plus, de chez nous on le voit un peu mieux maintenant, et il n'y a plus ce spot pointé sur nous depuis Macquarie Street.

Concernant le spectacle "Rocks on fire", pas de feu d'artifice finalement, mais tout de même de belles flammes.

C'était un récit plus ou moins fidèle d'un marchand indien qui a co-fondé Sydney, raconté par son arrière-petite fille (si j'ai bien suivi). Le tout à grand coup de danse et de tenue aborigène, en musique. Bel effort, assez plaisant à regarder. Malgré tout -sans vouloir être mauvaise langue- on sent que ce sont des occidentaux qui ont montés le spectacle. Le côté aborigène est un poil surfait touristique, et tend dangereusement vers le ridicule. À vrai dire, même si les occidentaux n'avaient pas la cote, -fuyant devant le premier monstre sorti du bois- il y avait un je ne sais quoi de gênant, rappelant les expositions sur "l'homme africain" de notre passé pas si lointain. Il faut savoir qu'il y avait il y a maintenant deux semaines une "semaine de la réconciliation" entre aborigènes et occidentaux. Si certains font vraiment l'effort -comme les auberge de jeunesse où on peut trouver toute les informations sur les ethnies aborigènes qui peuplaient le lieu- il est étrange de constater que le drapeau aborigène n'a sa place en haut du Harbour Bridge qu'une semaine par an ... Il faut savoir qu'il y a quelques années, il y a eu de grosses émeutes inter-raciales à Sydney, plutôt violentes et surtout sur les plages. La conséquence visible, c'est des "alcool free zone" par arrêté municipal (où équivalent, je suis pas en DEG) pour une durée de 5 ans. Bref, les tensions sont la, les efforts sont faits sur la forme, un peu moins sur le fond. Bref, un spectacle qui malgré tout donne un bon aperçu de l'histoire de Sydney, et qui donne envie d'en savoir un peu plus, vu qu'on ne peut se contenter d'une version grand publique, avec des références mythologiques du genre "They were totally in love, just like Bella and Edward from Twillight".